C O F I B R E A K
Quelques Maux
(Olivier)
Emporté par le vol des oiseaux noirs de l’ombre
Je m’accroche aux haubans de ce navire qui sombre
J’en oublie les brûlures que m’inflige le soleil
Et je fuis cette haine qui m’arrache au sommeil
Je dérive en silence vers ces terres irradiées
Sous la rancœur amère de ce ciel étoilé
Le sentier qui m’entraîne au crépuscule des dieux
Découvre ses horreurs à nos regards vitreux
Ce ne sont que quelques maux
Arrachés à quelques vies
Des photos dans les journaux
Qui nous mènent à la folie
Les éclats rougeoyants de cette aurore qui meurt
Amplifient les cris sourds de cette enfant qui pleure
Terrassée par la haine et la folie d’un homme
Que l’horreur et sa peine à jamais ne pardonne
Foudroyée par les coups de cette immonde vermine
Dans un dernier sursaut cette vie se termine
Sa jeunesse éphémère tout juste terminée
On la jette en pâture aux médias affamés
Ce ne sont que quelques maux
Arrachés à quelques vies
Des photos dans les journaux
Qui nous mènent à la folie
Prophétie annoncée ou délire programmé
La douleur se propage à mes yeux fissurés
La poussière balayée par ce vent ténébreux
Nous façonne et nous couvre de gris peu à peu
Emporté par le vol des oiseaux noirs de l’ombre
Je m’accroche aux haubans de ce navire qui sombre
J’en oublie les brûlures que m’inflige le soleil
Et je fuis cette haine qui m’arrache au sommeil
Ce ne sont que quelques maux
Arrachés à quelques vies
Des photos dans les journaux
... etc.
A la mémoire de Sophie Gravaud